Nous remercions Patricia Martinez, Guilhem Herbert et Laurent Travini pour leur contribution.
Rencontre passion avec THOMAS LEGRAND
S’il est connu pour son analyse politique, ses éditos dans Libération ou ses chroniques sur France Inter, Thomas LEGRAND est aussi un immense connaisseur du rugby. Parisien ayant de la famille dans le sud-ouest, c’est pourtant de son frère que lui vient cette passion. D’abord talonneur en jeune, il est devenu demi de mêlée en séniors. Ces années de pratique – il a joué jusqu’à 32 ans – lui ont permis d’affiner son expertise sur la discipline.
L’un des moments marquants de la rencontre avec le public Saint-Paulois reste son regard sur les règles du rugby adaptables comme l’est le droit anglais. Selon lui, l’ADN britannique du rugby a permis à ses instances de s’adapter à l’usage plutôt que d’utiliser la contrainte. En prenant exemple de l’ascenseur en touche. Autrefois interdit, les instances internationales se sont réunies pour discuter de cette règle. « C’est interdit mais pratiqué, autant le permettre en l’encadrant » fut le fin mot. Cela permet selon lui au rugby d’être au goût du jour. Autre analyse pertinente sur la place de l’arbitre. Selon Thomas LEGRAND le rugby est la seule discipline qui ne peut se passer d’arbitre et ce même dans une cour d’école ce qui fait que les joueurs ont tout le temps évolué sous les ordres d’un arbitre, amenant ainsi l’arbitre à être un élément central du jeu, qu’il faut respecter. Thomas LEGRAND a fasciné l’auditoire par sa connaissance générale sur le rugby et les liens faits entre la politique et le rugby.
Rencontre littéraire avec GUILHEM HERBERT
Après un premier ouvrage sur les hymnes nationaux dans le rugby, le journaliste landais revient avec un livre sur la période dorée du RCT : les trois titres européens consécutifs en 2013, 2014 et 2015. Guilhem HERBERT est revenu sur les coulisses de cet ouvrage et comment la maison d’édition Amphora l’a sollicité pour écrire l’ouvrage en un temps record (quatre mois). D’abord dubitatif quant à sa capacité à écrire sur un club pour lequel il n’a pas d’appétence particulière, il a su s’immerger dans la période en contactant nombre de joueurs et entraîneurs de l’époque. Le point d’orgue de son travail étant l’interview décrochée avec Jonny Wilkinson, un rêve de journaliste se réalisant ainsi.
La rencontre a aussi donné lieu à des échanges sur le premier livre et LA question qui est souvent posée : quel est le plus bel hymne du rugby. A cette question, le Morcenais n’a pas botté en touche ni fait preuve d’un chauvinisme exacerbé : « Land of my father » (« Hen Wlad fy Nhadau » en Gallois) du Pays de Galles de part la qualité vocales des citoyens gallois mais aussi pour la beauté des paroles qui décrivent les traditions et les paysages du pays.
Rencontre littéraire avec SERGE COLLINET
Le 6 décembre 2025, nous avons accueilli Serge COLLINET. Technicien du rugby reconnu, auteur de nombreux manuels d’entraînement, Serge a également été professeur d’EPS au Collège Georges Braque dans le XIIIe arrondissement de Paris. Wesley Fofana, Vincent Rattez, Félix Le Bourhis ou Stephen Parez comptent parmi ses anciens élèves.
Fort de cette expérience d’éducateur, il nous a présenté son dernier roman, Conquérantes, publié aux Éditions Passiflore. On y côtoie un groupe d’adolescentes qui se battent pour créer une équipe de rugby. Cette rencontre avec l’auteur fut donc l’occasion d’aborder la place des femmes dans le sport, la solidarité féminine, mais aussi le harcèlement scolaire et le handicap, thèmes largement traités dans le livre.
Nous avons donc assisté à un riche débat avec de nombreuses rugbywomans des Pachys USDax Rugby Féminin emmenées par l’emblématique Mélissa HANNOUNI, ancienne joueuse et témoin du boom du rugby féminin dans les Landes.
Rencontre & dessin avec Jean-Michel LAFON
Jean-Michel LAFON le dessinateur agenais était l'invité du Grand Maul ce mercredi 10 décembre 2025. Dans un premier temps, il a proposé à des enfants de dessiner ce qui leur passait par la tête. Cela lui a permis d'analyser la personnalité de chacun et de prodiguer des conseils précieux afin d'améliorer leur façon de dessiner.
Dans un deuxième temps, il leur a demandé de dessiner quelque chose qui ait trait au rugby. Les enfants ont été à l'écoute et ont apprécié ce moment privilégié avec une dessinateur professionnel généreux dans le partage d'expérience.
Exposition photographique de Nelly BLAYA
Toutes les photos ont été réalisées lors d’entrainements et de matchs du RQF (Rugby Quercy Féminin), équipe cadettes et séniores entre 2021 et 2024.
Nelly BLAYA, "elle se moque du top 14 ; en revanche, elle s’intéresse à ces jeunes filles qui se jettent dans la boue et tous ces bénévoles qu’il convient de remercier". Photographe officielle du département du Lot durant 30 ans, Nelly BLAYA a construit sa carrière artistique en marge de son activité pour la collectivité. À compter de 2021, en quittant l’institution départementale, elle se consacre à ce qui était jusque-là en suspens. Passionnée de ce territoire dont elle dit qu’elle y trouve tout pour faire des paysages, des portraits, elle se revendique photographe de campagne dans le Lot. En mai 2024, dans le cadre de la Saison des diversités, elle exposait "De la lumière dans la boue" aux Abattoirs de Toulouse. Cette exposition est proposée aujourd’hui dans le cadre du Grand Maul, à la Médiathèque Louise Michel.
18H00 : Rencontre littéraire avec PIERRE TRIEP-CAPDEVILLE
Il n’y a pas de hasard. La rencontre avec Pierre TRIEP-CAPDEVILLE, pour échanger sur son livre « Nous étions rugbymen » (Editions Gascogne) à la médiathèque Louis Michel de Saint Paul les Dax, ne pouvait se tenir qu’à l’heure d’un match de l’US Dax, à quelques encablures de là et être animée par un de ses contemporains, l’ancien dacquois, Laurent TRAVINI. Pour autant, la qualité de la prose et la singularité de son rédacteur avaient convaincus une petite assemblée de curieux. Assis autour de cet abécédaire fleuri, imagé et d’une farouche sensibilité, Pierre TRIEP-CAPDEVILLE est revenu, pour l’auditoire, sur son histoire et sa carrière. Mais à l’image du ton de son écrit, et grâce aux questions posées, la discussion est sortie des lignes d’un terrain parfois réducteur, pour se retrouver dans l’intimité d’un vestiaire où le cœur s’ouvre. A la fois loin et proche de ses chroniques livrées dans le Sud-Ouest, sur La Section Paloise, Pierre laisse se révéler dans cette chambre presque noire de l’écrit, le paradoxe. Derrière cette image d’un pilier béarnais volontairement bourru, on entrevoit le passionné de lettres... et de l’être. De la lettre, il y en a, quand il cite les auteurs qui l’inspirent. De l’être il en offre à la pelle, qu’ils soient partenaires du vestiaire de La Croix du Prince ou du Bar Le Fontenoy. A la question posée par le journaliste Richard ESCOT « Pour le titre, pourquoi avez-vous employé le passé et pourquoi n’avez-vous pas appelé ce livre : nous sommes tous Rugbymen ? » l’auteur énonce ce principe qui caractérise l’humilité du bonhomme ; « n’est rugbyman, que celui qui joue au rugby ! ». Il est bien là, le sujet de ce livre ; Le récit d’une nostalgie heureuse qui rappelle toute la richesse et l’humanité vécue dans cette vie d’adversité, de fraternité, de joies et de désillusions. En évoquant l’ancrage à ses racines et le regard éclairé sur une époque dont il est le témoin, Pierre offre un regard éveillé sur sa vie d’homme, façonnée au contact des autres... Et même si la ville de Pau concentre les lieux de ses « mises en scènes », c’est au pied de ses montagnes que Pierre pourrait s’exclamer : « Il n’y a que Nay, qui m’aille... ! ».
Rencontre littéraire avec PEDRO SOUSA RIBEIRO Il est l’auteur de la bible du rugby portugais et il a fait profiter Saint-Paul-lès-Dax de son savoir encyclopédique. Pedro SOUSA RIBEIRO est la mémoire vive du ballon ovale au pays des Œillets. Président de la Fédération à deux reprises et à deux époques bien différentes (dans les années 70 d’abord puis 2000 ensuite), il a raconté l’histoire du rugby au Portugal avec une finesse dans les détails qui impressionnent. Des débuts dans les années 30 au développement de ses infrastructures dans les années 70 aux résultats sportifs probants en 2007 puis 2023. Les anecdotes savoureuses sur les balbutiements des médias au Portugal – erreur dans l’achat de match à diffuser, mauvais commentaires diffusés - ont aussi ravi l’auditoire. Dans un français impeccable, l’habitant des alentours de Lisbonne a aussi raconté les coulisses de grandes décisions historiques du rugby mondial auxquelles il a participé en tant que président de la Fédération, comme le vote pour une coupe du monde de 16 à 20 nations et non pas 24 comme d’autres le réclamaient.
Table ovale rugby Portugais Revenir sur la coupe du monde 2023 en France, c’est enfoncer le couteau dans la plaie des supporters bleus. Mais quand on se replonge dans cette compétition à travers le prisme portugais, c’est bien différent. Grâce à Pedro SOUSA RIBEIRO , observateur aiguise du rugby au Portugal, Patrice LAGISQUET, sélectionneur ayant conduit l’équipe à cette coupe du monde, Diogo HASSE FERREIRA , pilier ayant disputé les quatre rencontres de la compétitions et Richard ESCOT, journaliste à L’Equipe, la table ovale de cette édition 2025 était consacrée à l’aventure exceptionnelle d’Os Lobos à la coupe du monde 2023, ponctuée par une victoire de prestige contre les Fidji.
Grâce aux confidences de Patrice LAGISQUET, confirmées par Diogo HASSE FERREIRA , l’auditoire a pu se plonger dans les coulisses de la préparation du XV du Portugal jusqu’aux matchs face au Pays de Galles, la Géorgie, l’Australie et les Fidji donc. Les échanges ont aussi permis de faire état de l’évolution du rugby au Portugal et les objectifs atteignables ou envisageables. A noter la présence amicale de deux autres internationaux portugais, Simão BENTO et Luka BEGIC ainsi que de l’association AVENIR LOBOS, qui vise à repérer les jeunes joueurs de France pouvant évoluer avec la sélection portugaise. Des échanges riches qui ont pu se poursuivre autour d’un buffet portugais.
