Il existe bel et bien une tradition littéraire et plus largement artistique dans le rugby. L’ovalie possède des codes et des traditions qui ont incité bon nombre d’écrivains à en célébrer la beauté. Rugby et langue française ont toujours fait bon ménage. Se mêlaient les mots avec ou sans accent, les finesses et les incontournables petites gauloiseries. Avant que l’on ne dispose des images, le rugby se racontait. Le comptoir devenait contoir et les mots rebondissaient allègrement. Ce jeu qui interdit le je, comme le dit Pierre Albaladéjo, a permis à plusieurs disciplines artistiques de venir s’en mêler. Peintres, sculpteurs, photographes, attirés par le mouvement et les corps‐à‐corps. Poètes, écrivains et autres ciseleurs de mots, trempant leur plume dans ce sport épique et viscéralement d’équipe. Gens de la danse ou du Théâtre. Chanteurs solistes ou groupés, voix d’un peuple qui soutient et qui pousse avec ses joueurs. Il a permis aussi cette perméabilité, faisant naitre en son sein des pratiquants sensibles, apparaissant aux antipodes de l’image donnée par ce sport. C’est ce que le Grand Maul veut vous révéler. Dans le respect des deux grands H qui s’élancent de part et d’autre du pré, et qui peuvent pour nous signifier : Humanisme et Humilité. De faire une large incursion au coeur d’un rugby certes révolu mais qui va nous servir à apporter un éclairage sur celui qui nous est proposé voire imposé en ce moment. Un sport qui doit renouer avec l’utilité sociale quand les liens sociaux se défont au profit des liens économiques. Spectacles, expositions, installations, conférences, rencontres littéraires… pour prendre le temps de la découverte, des surprises et des enchantements.